Le tremblement de terre au Chili
Altine répond aux questions des classes de 6°4 et 6°6 du Collège Henri Bourrillon de Mende, troisième partie : le tremblement de terre au Chili.
Y a-t-il eu beaucoup de dégâts ?
Le séisme a causé beaucoup de dégâts matériels, plus les lieux étaient proches de l'épicentre, plus les dégâts étaient importants. Le Chili connaît ce risque et de nombreux bâtiments sont construits de manière à limiter les dégâts, on parle de constructions para-sismiques.
Toutes les maisons ne peuvent pas respecter des normes para-sismiques très élaborées mais il y a depuis longtemps des méthodes de construction et des matériaux connus pour être plus résistants. Les maisons sur pilotis et les maisons en bois ont dans l'ensemble mieux résisté. D'une manière générale, plus la construction est souple, plus elle est capable de s'adapter aux mouvements du sol.
Un mois après le tremblement de terre, de nombreuses personnes se retrouvent sans logement et vivent sous tente. Ce n'est pas forcément que leurs maisons sont totalement détruites mais certaines constructions menacent de s'écrouler.
Une bonne partie des dégâts est aussi due au tsunami qui a suivi. Les vagues géantes ont dévasté la zone côtière du centre du pays.
Y a-t-il toujours de l'eau courante ?
Les régions affectées n'ont toujours pas l'eau courante.
On entend encore à la radio des spots préconisant des mesures sanitaires tels que: faire bouillir l'eau, ajouter quelques gouttes de chlore etc. pour limiter les risques d'infections.
Combien y a-t-il eu de victimes ?
Le dernier bilan du séisme et du tsunami l'accompagnant fait état de presque 500 morts. Le nombre de sinistrés a été estimé à environ 2 millions de personnes.
Est ce que le séisme a beaucoup changé la vie des Chiliens ?
Suite au désastre, un élan national de solidarité s'est mis en place avec l'organisation d'un téléthon.
Petit à petit la vie reprend son cours, les réseaux de transport sont rétablis. Mais pour les chiliens affectés par le séisme, cela a complètement transformé leur vie. Ils n'ont plus de maison, plus de travail. Ils passent leurs journées à déblayer les ruines. Beaucoup d'activités sont interrompues, des personnes se retrouvent sans revenus.
Des collèges et lycées ont été également détruits (voir la photo), ce qui est très embêtant pour les élèves qui n'ont plus d'écoles pour plusieurs mois. Dans certaines communes, des réunions sont organisées pour que les personnes touchées puissent parler de cet événement et partager leur angoisse.
Y a-t-il beaucoup de routes fissurées ?
Oui, il y a beaucoup de routes fissurées, ce qui n'est pas le plus embêtant car elles peuvent être consolidées rapidement. Au Chili, le réseau de routes secondaires n'est pas goudronné, les pistes de terre peuvent aussi être réparées facilement.
Ce qui pose le plus de problèmes ce sont les ouvrages d'art : ponts, passerelles et tunnels.
Le Chili a-t-il les moyens de réparer les dégâts?
Dans l'urgence, l'État chilien a eu beaucoup de mal à gérer la situation. L'armée a été déployée, mais ne dispose pas forcément de tous les moyens d'aide d'urgence. Les organisations non gouvernementales (ONG) ont joué un rôle important. Elles sont même encore au cœur du dispositif d'aide un mois après le séisme.
Pour les dégâts d'infrastructures, le Chili va pouvoir petit à petit réparer, mais a également besoin de l'aide internationale. Cela prendra beaucoup de temps et trois régions du pays sont à reconstruire.
Pour les dégâts des particuliers, la situation est souvent tragique. Assurer son logement au Chili n'est pas obligatoire. Les chiliens les plus modestes n'ont pas les moyens de s'assurer notamment pour le risque sismique. Certains ont tout perdu : nous avons vu des maison réduites à des tas de gravats et de bois, des ports de pêche sans aucun bateau...
Avez-vous ressenti le tremblement de terre ? Combien de temps cela a-t-il duré ?
Nous étions sur l'île de Chiloé lors du séisme, une région assez éloignée de l'épicentre. Pourtant, le tremblement a été bien ressenti sur l'île, sans causer de dégâts. Nous ne l'avons pas ressenti, car nous dormions profondément. Le séisme a été enregistré comme l'un des plus forts et des plus longs depuis 50 ans : 8,8 degrés sur l'échelle de Richter. Certaines personnes l'ont ressenti durant près de deux minutes.
Par contre, nous avons perçu quelques répliques, les jours suivants quand nous avons campé. On ne ressent pas vraiment une vibration, mais plutôt un balancement, un peu comme sur un bateau qui tangue. Cela ne dure pas longtemps : quelques secondes.
N'avez vous (tous les 2 ou les Chiliens) pas peur des répliques au séisme ?
Toutes les personnes qui ont connu un tremblement de terre craignent les répliques. Nous, nous sommes plutôt excités à l'idée de ressentir une réplique, sans penser à l'importance que cela peut avoir. Nous nous sommes quand même renseigné sur les consignes de sécurité en cas de séisme.
Pour vous les faire partager, nous avons trouvé un panneau de consignes de sécurité en français :
Mis à jour (Lundi, 05 Avril 2010 03:58)